L’enfance
Musendo Metuschelah, émergeant comme un aiglon, est né à l’hôpital de la mission protestante Sundi-Lutete, secteur de Kivunda, territoire de Luozi, province du Kongo Central en République Démocratique du Congo.
Pendant sa tendre enfance, âgé d’une dizaine d’année, accompagnant son père Musendo Masamba Antoine qui fut adepte de l’église protestante luthérienne, Metuschelah assiste à une réunion de réveil, « nsikumusu », à Kimbimbi, un village des protestants luthériens, où les chants et les manifestations du Saint-Esprit laissent des empreintes dans son âme.
Le jeune garçon grandit à Muyeni dans le secteur Kivunda, un village catholique où le protestantisme fait l’objet de raillerie. Dévoilé par son prénom à connotation biblique et protestante, il affronte la guerre froide de deux religions. Il est admis à l’école catholique et devient, par voie de conséquence, adepte de l’église catholique pendant tout le cycle maternel, primaire et la première année de cycle d’orientation dans la paroisse Luzolo-Kiniangi.
A 13 ans, la vie de Metuschelah bascule dans la précarité lorsqu’il perd son père. Toute la charge du jeune orphelin repose alors sur le dos de la pauvre veuve, cultivatrice, maman Nsona Lydia.
Au moment de faire son entrée à l’internat de l’école secondaire Luzolo-Kiniangi, Musendo se retrouve démuni du strict minimum : il est sans uniforme et fournitures scolaires, manque de pantoufles et ne dispose d’aucune provision alimentaire. Il se présente avec une grosse valise de sa mère contenant à peine quelques cahiers ; il se sert du pagne de sa mère comme drap et des babouches de sa grande-sœur comme chaussures. C’est sur un petit matelas fait de pelouse chargée dans quatre sacs blancs qu’il passe ses nuits.
L’accès au dortoir est soumis à un contrôle minutieux et rigoureux. Musendo s’interroge jusqu’à ce jour comment avait-il pu vaincre cette épreuve pour se voir loger parmi les enfants qui remplissaient les conditions d’hébergement.
Par bonheur, l’école instaura cette année-là, pour une première, le système de deux vacations, de l’avant et l’après-midi. Musendo empruntait la tenue uniforme d’un camarade de classe, Apollinaire Kuhenga, pour suivre les leçons. Dès que l’on sonnait la cloche de la sortie, il se précipitait d’aller remettre l’uniforme à son propriétaire.
La prédestination a doté Musendo d’une intelligence qui le propulsait souvent en première position à la proclamation des résultats scolaires. Il se faisait appeler génie par ses collègues de classe.
Pour la survie, alors que ses pairs disposaient des provisions ou étaient servis au réfectoire, Musendo était récupéré par des enseignants célibataires pour assurer la préparation de leur nourriture et il y trouvait généreusement son petit compte.
Soucieux de faire les études commerciales et administratives, Musendo quitte le réseau catholique. Il est admis en deuxième de cycle d’orientation à l’Institut protestant Mawanda à Luozi. Il est copté chef de classe alors qu’il est le plus petit parmi ses condisciples. Là il entre en contact pour la première fois avec la Bible et s’active à la prière spontanée en lieu et place de crédos catholiques. La soif de connaitre les écritures saintes l’amène à faire partie de la ligue pour la lecture de la Bible.
Progressant, Musendo quitte le chef-lieu Luozi pour se retrouver à Sundi-Lutete, une mission protestante, où il réalise son projet de faire la section commerciale et administrative. Sa foi s’affermit au sein de cette communauté et, chemin faisant, il se consacre à la ligue pour la lecture de la Bible jusqu’à en devenir le secrétaire.
Musendo termine en beauté ses humanités commerciales couronnées par un diplôme d’Etat, autrement appelé BAC.
Rencontre avec Monsieur Bernard Kusuamina
En fin 1983, dans la savane de Musansi, alors que Musendo avec son neveu Diansoki capturaient les hirondelles, la grâce le fit rencontrer Monsieur Bernard Kusuamina, alors Administrateur Délégué aux finances de la Banque de Kinshasa, accompagné de l’écrivain Zamenga Batukezanga, qui partaient à la chute de La Ngudi. Cette rencontre va marquer un tournant dans sa vie et le verra aller à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, vivre parmi les nantis, dans la famille de Kusuamina, un oncle lointain.
Musendo arrive à Kinshasa en janvier 1984 et habite l’avenue Kokolo à Binza Pigeon, non loin de l’Université Pédagogique Nationale. Les voies de Dieu sont insondables. Du village à la ville ! De la brousse à Binza Pigeon, un des quartiers qui abritent l’élite du pays ! (famille présidentielle Mobutu, ministres, députés, gouverneurs, chefs d’entreprises, généraux d’armée etc.).
Monsieur Bernard Kusuamina propose à Musendo des opportunités des études universitaires : Universités de Kinshasa, de Lubumbashi, de Kisangani voire des horizons lointains. Cependant par une lucide et sage résolution, Musendo opta pour une voie singulière : travailler le jour et étudier le soir dans le seul souci de ne pas trop dépendre de son tuteur et de prendre son destin entre ses propres mains.
Conversion et carrière
Une nouvelle étape de la vie commence, il travaille le jour dans une alimentation appartenant à Monsieur Kusuamina, sur l’avenue Ikelemba au numéro 14, dans la commune de Kasa-Vubu, non loin du rond point Victoire, et le soir il va étudier à l’Institut Supérieur de Commerce.
Ce choix a été salutaire en rapport avec sa foi actuelle. C’est à cette alimentation que Musendo fît connaissance de frère Casimir Misolokele, collègue de service et croyant du Message du Temps de la Fin, message apporté par le prophète William Marrion Branham qui couronne le christianisme en ces derniers jours. Le frère l’exhorta de s’orienter vers cette nouvelle voie.
Doté d’une bonne connaissance de la Bible, Musendo crut sans le moindre doute. Le frère Misolokele lui apportait des extraits de prédications et des cantiques qui étanchaient déjà la soif du nouvel adepte.
Novice dans la ville de Kinshasa, Musendo ne savait comment s’orienter pour participer aux prêches à l’église de Righini où se réunissaient les fidèles de ce beau Message. Les études du soir constituaient également une vraie contrainte face au désir d’aller à l’église.
Le Seigneur ouvrit la voie. Quelques mois après, au courant de l’année 1984, Musendo assista à la première réunion de prière un certain dimanche à l’assemblée chrétienne de Righini et se fit baptiser au nom du Seigneur Jésus-Christ dans la rivière Ndjili le même jour.
Travailler et étudier n’étaient certes pas facile. Musendo connut son premier échec de la vie, il est ajourné en deuxième graduat. Ses congénères n’en croyaient pas leurs yeux et oreilles. « Le savant, s’exclamaient-ils, a échoué ! ». Il quitta l’Institut Supérieur de Commerce pour l’Institut de Comptabilité Intégrée du professeur Kinzonzi Venant, pour être au diapason du nouveau plan comptable national qui venait de voir le jour, où il décrocha un diplôme de gradué en comptabilité après les deux années passées à l’Institut Supérieur de Commerce où il fit les sciences commerciales et financières. Il a participé à plusieurs formations et renforcements de capacité pour parfaire son cursus professionnel.
Après 9 ans de service dans l’entreprise de Monsieur Kusuamina Bernard, Musendo quitte ce cadre familial en qualité de Directeur Administratif. Il est engagé dans l’entreprise de Monsieur Kasende Dieudonné qu’il quitte en qualité de Gérant après 13 ans de prestation. Il se retrouve engagé dans l’entreprise de microcrédit « IMF APE sarl » du pasteur Baruti Léonard où il preste en qualité de Directeur Général et figure parmi les sociétaires. Il est membre du Comité Directeur pour la création de l’Association Nationale des Institutions de Microfinance de la RD Congo dont il sera élu Président de l’organe de Contrôle et Déontologie.
Il est également Membre du Conseil d’Administration de l’Association Parents Bourses Excellentia, Denise Nyakeru Tshisekedi.
Ministère
Dans l’entreprise de Monsieur Kasende, Musendo fut envoyé au campus universitaire de Kinshasa où il s’occupa de la nouvelle agence. C’est de là que le destin le sourit du côté spirituel pour être voté Diacre dans le comité de l’église conduite par le révérend pasteur Baruti Kasongo. Il s’occupa des juridictions de Kisenso et des étudiants de l’Université de Kinshasa qu’il fit prospérer. Les témoignages en sont légion.
Après 13 ans de nobles et loyaux services rendus dans l’entreprise de Monsieur Kasende, la grâce le sourit de nouveau pour être secrétaire particulier du révérend pasteur Baruti Léonard.
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années », dit-on. Depuis sa tendre enfance, quand papa Musendo Antoine, son père, quittait le village pour Kinshasa la capitale où il est décédé 4 ans après, il prononça les paroles de bénédiction sur l’enfant par ces mots : « mon fils, je n’ai rien à te laisser, mais je te bénis et te laisse dans les mains du Seigneur ».
Cette bénédiction se manifeste sur le petit Musendo tant du côté spirituel que matériel. Il voit des songes qui s’accomplissent ; prêche l’évangile avec puissance et démonstration de l’Esprit de Dieu. Quand l’église de Righini se divisa en 1990, il se vit en habits blancs dans le même groupe que le pasteur Baruti.
Le 26 novembre 1990, Musendo reçoit le baptême du Saint-Esprit par la prière du Révérend Baruti Léonard et, s’en est suivi, l’appel au ministère comme prédicateur de l’évangile. Un ministère prospère jalonné de plusieurs signes et prodiges. Depuis lors il se voit en songe en pleine pêche, souvent il attrape des poissons, ou il est avec le pasteur Baruti dans plusieurs songes.
Un bon jour à l’aube de l’an 1994, le pasteur Baruti qui revenait du quartier Congo où il venait de tenir une réunion dans la juridiction conduite par le feu Diacre Nimi, prit quelques fidèles dont Musendo qu’il devait descendre le long de sa trajectoire. Arrivé au croisement Kokolo et la route de Matadi où il devait descendre, le pasteur lui dit : « Un jour, je travaillerai avec toi » alors qu’il venait de faire sa connaissance. Cette prophétie s’est accomplie.
En 2002, Musendo est voté Diacre dans l’assemblée chrétienne de Righini. En 2007 il cumule les fonctions de Diacre et secrétaire particulier du pasteur Baruti avec lequel il fait plusieurs voyages missionnaires. Le 4 août 2013 il est voté Pasteur Associé dans la même assemblée, fonction qu’il occupe jusqu’à ce jour.
Musendo draine plusieurs trophées à son actif entre autres :
- le trophée meilleur diacre de l’année 2012 ;
- le mérite de fidélité au Révérend Baruti Léonard pour avoir su gérer l’église, seul pasteur associé, face à plus de 17 000 mille fidèles, dans la paix et le respect de la Parole de Dieu, en l’absence du pasteur titulaire pendant 3 ans.
- Médaille d’or décernée par La Présidence de la République Démocratique du Congo via la Chancellerie des Ordres Nationaux pour les mérites remarqués à travers :
– De bons et loyaux services rendus à la Nation Congolaise aux côtés de l’évêque Baruti Kasongo Léonard, en jouant un rôle de premier plan dans la formation éthique des milliers des fidèles disséminés à travers le territoire national et le monde, formation sans laquelle aucun développement humain et socio-économique n’est possible dans un pays ;
– Le sens élevé du patriotisme et d’altruisme en tant qu’acteurs sociaux majeurs pour les œuvres caritatives envers les pauvres réalisées au travers de la Fondation BARUTI KASONGO et de la structure de Microfinance IMF APE sarl.
Musendo s’est marié le 14 décembre 1996 à Madame Makiese Nelly de laquelle il a engendré 6 enfants dont 4 garçons et deux filles, et est grand-père d’un petit fils.
Musendo s’est marié le 14 décembre 1996 à Madame Makiese Nelly de laquelle il a engendré 6 enfants dont 4 garçons et deux filles, et est grand-père d’un petit fils.
D’un pas rassuré, Musendo Metuschelah, guidé par le Saint-Esprit, continue sa marche. Avec zèle et dévouement, il excelle aux côtés de son ancien et patriarche, son père dans la foi, le Révérend Baruti Léonard, en prenant soin du peuple de Dieu, en dépit des diverses épreuves. Les années s’enchaînent, mais son dévouement demeure dans l’humilité et dans l’abnégation, témoignage vivant de son engagement envers son Dieu et Seigneur Jésus-Christ à Qui il rend toute la gloire.
« De la poussière il retire le pauvre, du fumier il relève l`indigent, pour les faire asseoir avec les grands. Et il leur donne en partage un trône de gloire; car à l`Éternel sont les colonnes de la terre, Et c`est sur elles qu`il a posé le monde ». Citation biblique, 1Samuel 2:8.
« La vie des grands hommes nous rappelle
Que nous pouvons rendre nos vies sublimes,
Et quand nous nous séparerons,
Nous laisserons derrière nous
Des traces de pas sur le sable du temps. »
(Psaume de la vie par Henri W. Longfellow)